De Firewatch à Wilderplace, le charme des jeux indés

Hier, pour la première fois depuis de nombreux mois, j’ai profité d’un vendredi soir particulièrement calme pour jouer sur l’ordinateur. Sans avoir jamais été un avide consommateur de jeux vidéos, j’apprécie de m’y adonner de temps en temps. Ma machine actuelle étant dotée d’une carte graphique particulièrement peu performante, j’ai dû faire mon deuil de jeux trop gourmands en ressources. Je dois encore finir, par exemple, cette partie de The Witcher 3 commencée sur un autre portable plus performant, et qui avait occupé un grand nombre d’heures pendant le confinement1.

En attendant, cette contrainte créative me pousse à chercher des jeux singuliers au lieu de plonger la tête la première dans le dernier blockbuster à la mode2. Le dernier à m’avoir tenu en haleine était Firewatch, il y a environ deux ans. Un jeu taillé sur mesure pour un cartographe, où l’on incarne un guetteur de feu dans le Wyoming en 1989. Entre la beauté du dessin, l’exploration des grands espaces de Parcs Nationaux et un scénario intrigant et tout en finesse, le jeu captive et je vous invite à y jeter un oeil.

L’animation en page d’accueil du site web de Firewatch

J’ai commencé hier soir à jouer à Wilderplace, un sorte de jeu de résolution de puzzle créé par Samal Bemel Benrud, un ancien de chez Mapbox. Son atmosphère paisible et merveilleuse doit beaucoup à ses dessins à la main et sa bande-son façon indie synth.

Dans Wilderplace, vous incarnez un shaman chargé de rétablir l’équilibre du Jardin Divin, autrefois idyllique. Explorez l’environnement labyrinthique, exploitez des artefacts magiques et découvrez des mystères tout en luttant contre des esprits agités et en évitant de dangereux intrus.

À l’opposé de The Witcher et de ses grosses tartes à la crème parfois affligeantes (les rapports de genre, au hasard), Firewatch ou Wilderplace cultivent suggestion, délicatesse et poésie, tout en restant très prenants et distrayants. Merci aux développeurs de ces jeux indépendants3 pour nous proposer des mondes ludiques moins binaires et plus étonnants!


  1. Je n’avais pas encore d’enfant à ce moment-là. Au rythme actuel, je devrais pouvoir reprendre ma partie vers 2042 ou 2043, quand la version 54 de The Witcher sera sortie en Métavisiontm. J’ai hâte. ↩︎

  2. Il arrive que je regrette un peu cette limitation technique. ↩︎

  3. indépendant au moment de la création de Firewatch, le studio Campo Santo a depuis été racheté par Valve, le studio derrière Half-Life et Steam↩︎

Jérémy Garniaux
Jérémy Garniaux
Cartographe & développeur